Ce samedi matin 25 janvier 2020, sur le terrain de la forêt communale défrichée de Pernand Vergelesses, les représentants des associations de protection de l’environnement (à savoir, Les Sentinelles de la Montagne Dijonnaise, le Comité des Associations et des Personnes pour la Protection Régionale de l’Environnement ou CAPREN , l’ONGE Forestiers du Monde®) toutes engagées aux côtés des membres du collectif local « La Jeannie », composé de viticulteurs (installés en viticulture biologique), pour s’opposer à cette déforestation pour mise en viticulture recevaient M. Hervé BELLIMAZ, Président de France Nature Environnement pour la Bourgogne Franche-Comté.
Hervé BELLIMAZ, alerté par le CAPREN, avait tenu à faire le déplacement pour découvrir le lieu de ce massacre écologique et faire le point avec les citoyens engagés dans cette lutte pour laisser une chance à la nature.
Parmi les actions engagées : des saisines judiciaires déjà réalisées et celles à venir dont les premières décisions de justice qui devraient intervenir dans l’année 2020. D’après le compte rendu du conseil municipal de Pernand Vergelesses en date du 12 décembre 2019, 4 viticulteurs initialement intéressés par la location de ces terres communales défrichées ont finalement renoncés, ayant mesuré le risque de ne jamais pouvoir y planter le moindre cep de vigne, de perdre définitivement l’investissement financier et prendre le risque de ternir leur image si les décisions de justice donnaient raison aux protecteurs de la nature qui exigent le retour de ces parcelles sous le statut de forêt communale.
Ces viticulteurs ont ainsi bien reçu le message des associations qui les ont prévenus du risque de perte totale et définitive de tout investissement sur ces parcelles et du risque, pire encore, pour leurs appellations viticoles d’êtres associées à la déforestation. D’autres viticulteurs, toujours dépendants de la chimie, persistent à agrandir leur domaine quitte à sacrifier un espace naturel négligeant gravement le risque financier et d’atteinte à leur image à l’international !
La mobilisation des associations engagées de protection de la nature ne faiblit pas, faisant de cette lutte locale un symbole local (autorisation illégale de défrichement), national (destruction d’espèces protégées au plan national), européen (destruction d’un site classé NATURA 2000) et mondial (atteinte aux valeurs qui prévalent pour le Classement UNESCO des climats du vignoble de Bourgogne) de la déforestation toujours à l’œuvre du fait des puissances financières bien décidées à faire plus d’argent au détriment de la protection de la nature et de l’environnement. Les destructeurs de la nature sont pour certains déjà amenés à répondre aux juges administratifs de leurs faits.