Prenois écrit une nouvelle page et se donne un avenir sans le circuit automobile Dijon – Prenois !


2 juillet 2020 ! C’est la date qu’il faudra retenir dans l’histoire du circuit automobile de Dijon – Prenois car elle marque l’engagement de la réflexion qui conduira à la fermeture de cette infrastructure, témoin du siècle passé, toute dédiée à la consommation imbécile et inutile d’énergie fossile dans le seul et unique but de tourner en rond le plus vite possible avec des moteurs parmi les plus polluants du monde automobile !

Prenois

Car cette infrastructure témoin d’une époque désormais révolue ou l’automobile aura fait rêver les hommes doit disparaitre elle aussi, juste retour des choses puisqu’il aura fallu détruite et défricher, dans les années 1970, plus de 65 ha de la forêt communale de Prenois pour l’édifier !

Souvenons nous que ce défrichement était illégal puisqu’aucune autorisation de défrichement ne fut jamais délivrée, preuve que ce projet était mal né et doit finir aux oubliettes de l’Histoire !

Premiére réunion du groupe de travail au 2 juillet 2020

Première réunion du groupe de travail au 2 juillet 2020

Pour cette première réunion historique, étaient présents Mesdames Denise FRANÇOIS, Élodie VIRCONDELET, Martine Page et Monsieur François MONIOT, membres des Sentinelles de la Montagne Dijonnaise, Monsieur Thierry DUCREUX, Madame Karine LANIER, un enfant et Monsieur Jean-Noël CABASSY représentant de l’ONGE Forestiers du Monde®.

La participation de l’ONGE Forestiers du Monde® s’inscrit dans la lutte contre le projet d’extension du circuit automobile sur une surface de forêt communale de 41 ha, projet qui fut stoppé en avril 2019 par la mobilisation citoyenne et la fondation de l’association des Sentinelles de la Montagne Dijonnaise, preuve si besoin que la mobilisation contre les projets d’ infrastructures aberrantes et inutiles est payante !

Les citoyens s’opposent au défrichement de 41 ha de forêt communale pour l’extension du circuit automobile Dijon-Prenois en Avril 2019 !

Et désormais, c’est bien pour étudier la possibilité de réinstaller la forêt jadis défrichée que l’ONGE Forestiers du Monde® accompagnera ce groupe de réflexion chargé d’étudier comment tourner définitivement sur Prenois la page du circuit automobile dont le bail emphytéotique expire en 2068 !

Cette première réunion du groupe de travail « Prenois: reconversion économique et écologique du circuit » s’est donné comme ambition de :

  • Transformer la notoriété du village de Prenois liée à la présence des activités du circuit automobile depuis les années 1970 en événement avant-gardiste en étant la première commune à programmer le recyclage  d’une infrastructure routière qui n’a plus de justification.
  • Transformer radicalement le circuit en un projet dé-carboné collectif, collaboratif, associant les Pernolais, à leur bénéfice direct et précurseur en matière d’écologie.
  • Impliquer les citoyens (du village et d’ailleurs) dans un groupe ouvert et informel.

Le secrétariat et l’animation de ce groupe de réflexion est actuellement assuré par les Sentinelles de la Montagne Dijonnaise. http://www.sentinelles-montagne-dijonnaise.org/

De multiples idées et projets ont ainsi été évoqués avec tous comme exigence de réinstaller la vie en lieu et place du bitume. Citons notamment:

  • La création d’un laboratoire vivant d’expérimentation de cultures et autres activités écologiques ou sociales,
  • L’idée de fonder une société coopérative avec des Pernolais et pour les Pernolais destinée à valoriser localement les productions écologiques possibles,
  • La création d’un camping luxueusement calme avec de très grands emplacements en forêt,
  • la production pour une autosuffisance alimentaire (perma-culture, multi-activités, activités fermières, agricoles….),
  • le retour à la forêt naturelle d’une partie du site,
  • l’utilisation des bâtiments comme marché local,

Et ces idées et projets se fondent sur le constat des difficultés actuelles du circuit automobile:

  • Une baisse  évidente des recettes en raison de la crise sanitaire COVID 19,
  • l’annulation en cascade de grands événements sportifs  dont les coupes Moto Légende,
  • Les compétitions ne peuvent avoir lieu que grâce à la présence de nombreux bénévoles (entre 50 et 100).
  • Le non versement de la redevance annuelle du circuit à la mairie de Prenois depuis 2017 (contribution volontaire actée dans une convention entre la Société d’Exploitation du Circuit Dijon Prenois et la mairie de Prenois) soit un manque à gagner de 240 000 € pour la commune (cf compte rendu du conseil municipal du 4 juillet 2020).

A ce stade, il est bon de rappeler le montage juridique de la location du terrain dédié au circuit automobile :

  • Signature en 1969 d’un bail emphytéotique de 99 ans (d’abord de 50 ans puis un avenant pour 99 ans) signé entre la mairie de Prenois et celle de Dijon pour une surface de 165 ha  de forêt communale relevant du régime forestier puis distraite),
  • La mairie de Dijon loue les terrains à l’association du stade automobile Dijon-Prenois qui sous-loue à la Société d’Exploitation du Circuit Dijon Prenois.
  • Le bail emphytéotique arrive à terme en 2068. C’est donc dès aujourd’hui qu’il faut engager la réflexion sur l’avenir de cette infrastructure polluante, carbonée uniquement dédiée au plaisir idiot de tourner en rond le plus vite possible afin de permettre aux pernolais et à la commune de Prenois propriétaire du site de reprendre en main cette propriété communale pour leur bénéfice et celui de la planète !
  • Le défrichement de 65 ha de forêt communale réalisé dans les années 1970 était illégal ! Aucune autorisation de défrichement n’a jamais été délivrée et nul n’est en mesure de la produire, ce qui démontre que dès l’origine ce projet d’infrastructure dédié à magnifier l’automobile pour mieux nous les vendre a fait l’objet de passe-droit au détriment de la protection de l’environnement et des intérêts des pernolais !

Nul ne pensait que des citoyens réussiraient à stopper les ambitions d’extension du circuit automobile qui entendait défricher 41 nouveaux hectares de la forêt communale de Prenois privant encore un peu plus les Pernolais d’un espace naturel communal. Cette première victoire pour défendre la patrimoine forestier naturel de Prenois témoigne de la capacité de citoyens à reprendre leur patrimoine en main.

Le circuit automobile de Dijon – Prenois ou le défrichement illégal de 65 ha de forêt communale de Prenois

Afin de convaincre le plus grand nombre de rejoindre le mouvement en faveur d’une reconversion de cette infrastructure, nous vous livrons ici un des points d’appuis  qu’est la première Convention Citoyenne sur le Climat dont la version définitive datée du 26 juin 2020 est ici consultable:

https://propositions.conventioncitoyennepourleclimat.fr/pdf/ccc-rapport-final.pdf

Une rencontre afin de présenter le travail accompli durant cette Convention Citoyenne sur le Climat à laquelle aura contribué la citoyenne Madame Dominique CORTOT, également membre de l’ONGE Forestiers du Monde® fut organisée le 16 juillet 2020. Il s’agissait de définir les enseignements qu’il convient de tirer d’une telle initiative.

Rencontre avec Madame Dominique CORTOT le 16 juillet 2020

Au titre des mesures proposées, citons  la proposition PT6.1 relative à l’établissement d’un bilan des émissions de gaz à effet de serre pour toutes les personnes morales de droit privé (modification de l’article L 229-25 du code de l’environnement).  Il faut donc exiger le bilan carbone de la société d’exploitation du circuit en veillant à ce qu’elle prenne en compte la déforestation originelle ( illégale !) du site en 1970 et l’ensemble des prestations commerciales vendues et réalisées en son site et ce depuis la fondation du circuit.

Enfin, pour finir de convaincre qu’il est possible de tout stopper et /ou de reconvertir écologiquement ce site, citons quelques faits:

  • La centrale nucléaire de Fessenheim est aujourd’hui à l’arrêt. Rappelons qu’il s’agissait de produire de l’électricité selon un processus dé-carboné et  qu’elle fournissait du travail aux locaux. Rien ne s’oppose donc à l’idée de stopper les activités de loisirs de touristes en mal de vitesse, activités polluantes d’un circuit automobile qui ne n’offre aucun travail aux Pernolais et ne s’acquitte plus des rétributions prévues par convention !

  • Pierre RABHI fit l’acquisition en 1961 au sein des Cévennes ardéchoises de 4 ha de terre de garrigues sèches et rocailleuses, espace austère avec une trentaine de mètres cubes d’eau pluviale collectés par an dans les réservoirs. On lui prédit qu’il allait y faire périr sa famille. N’ayant aucune formation agricole, il s’inscrit dans une maison familiale rurale ardéchoise pour se former à l’agriculture. Sa méthode de gestion développée au fil des décennies qui suivirent est fondée sur des principes écologiques à l’exclusion de toute nuisance chimique. Aujourd’hui sa ferme de 4 ha qui lui aura permis de faire vivre sa famille et grandir ses enfants est régulièrement visitée à titre d’exemple de modèle de développement agro-écologique. Imaginons ensemble tout ce qu’il serait possible de faire sur cet espace 40 fois plus grand, couvert de forêt jusqu’en 1970 une fois libéré de l’automobile !

Dans un premier temps, il convient de demander à la mairie de Prenois un audit financier communal sur les montants dus par le circuit aux instances communales et intercommunales en regard de la convention signée entre la mairie et la société du circuit, des taxes. Cela mettra à jour les impayés du circuit automobile.

Notons également que les comptes rendus du groupe de réflexion pour un avenir sur Prenois sans le circuit automobile seront remis à tous les élus de Prenois et distribués à tous les habitants du village. Ils seront disponibles sur divers sites Internet afin de faire connaître la volonté de changement et l’avancé de la réflexion.

Cette large diffusion témoigne de la transparence et de l’intégrité des citoyens engagés dans la démarche de reconversion, transparence à opposer aux éventuels arrangements secrets à l’origine la conception et du financement de ce circuit sinon comment expliquer le défrichement illégal de cette forêt communale en 1970 ?

Il est également prévu de:

  • contacter les partenaires du circuit pour les informer de la volonté de tourner sur Prenois la page du circuit automobile au regard du bilan carbone probablement catastrophique du circuit et des dégâts environnementaux de cette activité,
  • Proposer une marche en septembre 2020,
  • Contacter des experts en agro-écologie, énergie… en fonction des projets envisagés,
  • Contacter Terre de Liens pour des activités fermières sur l’emplacement du circuit.

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